L’Afrique abrite un nombre croissant de femmes entrepreneures et influentes qui ont bâti des fortunes impressionnantes dans divers secteurs, allant du pétrole à l’immobilier, en passant par les télécommunications et l’agro-industrie. Ces femmes, par leur vision, leur détermination et leur sens des affaires, non seulement dominent leurs industries respectives, mais inspirent également les générations futures à travers le continent et au-delà. Voici le classement des cinq femmes africaines les plus riches en 2025, basé sur les données les plus récentes disponibles, avec un focus sur l’origine de leur fortune.
1. Folorunsho Alakija – Nigeria (Fortune estimée : 1,6 milliard USD)

Folorunsho Alakija, originaire d’Ikorodu à l’est de Lagos, Nigeria, est largement reconnue comme la femme la plus riche d’Afrique. Sa fortune, estimée à environ 1,6 milliard de dollars selon Forbes, provient principalement de l’industrie pétrolière. Alakija a fondé Famfa Oil, une entreprise qui détient une participation de 60 % dans un champ pétrolifère offshore au Nigeria, le bloc OML 127, considéré comme l’un des plus riches du pays. Ce bloc, initialement jugé risqué par d’autres investisseurs, s’est révélé extrêmement lucratif, propulsant Alakija au sommet des fortunes africaines. Avant de se lancer dans le pétrole, elle a débuté sa carrière comme secrétaire, puis s’est fait un nom dans la mode avec sa marque Supreme Stitches, habillant l’élite nigériane. Alakija est également une philanthrope engagée, soutenant des causes pour les veuves et les orphelins à travers sa fondation, la Rose of Sharon Foundation.
2. Ngina Kenyatta – Kenya (Fortune estimée : 1,4 milliard USD)
Ngina Kenyatta, connue sous le nom de « Mama Ngina », est l’ancienne Première Dame du Kenya et la mère de l’ancien président Uhuru Kenyatta. Avec une fortune estimée à 1,4 milliard de dollars, elle se classe comme la deuxième femme la plus riche d’Afrique. Sa richesse provient principalement des vastes entreprises familiales, qui incluent des investissements dans la banque, l’assurance, l’immobilier, la fabrication et l’éducation. Les Kenyatta possèdent également des plantations, des ranchs et des hôtels à travers le pays. Ngina Kenyatta a hérité d’une partie de cette fortune de son mari, Jomo Kenyatta, le premier président du Kenya, et a su la faire fructifier grâce à une gestion avisée des actifs familiaux. Elle mène aujourd’hui une vie discrète tout en supervisant ces entreprises.
3. Hajia Bola Shagaya – Nigeria (Fortune estimée : 850 millions USD)
Hajia Bola Shagaya est une femme d’affaires nigériane dont la fortune est estimée à environ 850 millions de dollars, ce qui la place parmi les femmes les plus riches du continent. Sa richesse provient de divers secteurs, notamment l’immobilier, la photographie et les investissements diversifiés. Shagaya a débuté sa carrière comme auditrice à la Banque centrale du Nigeria avant de se lancer dans l’importation de matériel photographique, introduisant notamment la marque Konica au Nigeria. Son empire immobilier s’étend à travers le Nigeria et au-delà, et elle est connue pour son style de vie fastueux, possédant notamment deux Rolls-Royce. Shagaya est également une philanthrope qui soutient des initiatives dans l’éducation et la santé au Nigeria.
4. Wendy Ackerman – Afrique du Sud (Fortune estimée : 180 millions USD)
Wendy Ackerman, une femme d’affaires sud-africaine, possède une fortune estimée à 180 millions de dollars. Elle est administratrice de plusieurs sociétés sud-africaines et a investi dans divers secteurs, notamment le commerce de détail et la philanthropie. Ackerman est associée au groupe Pick n Pay, une chaîne de supermarchés fondée par son mari, Raymond Ackerman. Sa richesse provient en grande partie de ses participations dans cette entreprise et d’autres investissements. En tant que philanthrope, elle soutient activement des causes liées à l’éducation et à la santé en Afrique du Sud, contribuant au développement de sa communauté.
5. Bridgette Radebe – Afrique du Sud (Fortune estimée : 100 millions USD)
Bridgette Radebe, une femme d’affaires sud-africaine, complète ce top 5 avec une fortune estimée à 100 millions de dollars. Elle est la fondatrice de Mmakau Mining, une entreprise minière opérant dans plusieurs pays africains, spécialisée dans l’extraction de ressources comme l’or et le platine. Radebe, sœur du président sud-africain Cyril Ramaphosa, est également connue pour son militantisme en faveur des droits des femmes et de l’égalité dans le secteur minier, traditionnellement dominé par les hommes. Ses investissements s’étendent à l’agriculture et à la finance, consolidant sa position parmi les femmes les plus influentes du continent.
Observations et tendances
Ce classement met en lumière la diversité des secteurs dans lesquels ces femmes ont prospéré : le pétrole, l’immobilier, les mines, le commerce de détail et les entreprises familiales. Si certaines, comme Ngina Kenyatta, ont bâti leur fortune sur des héritages, d’autres, comme Folorunsho Alakija et Bridgette Radebe, ont su transformer des opportunités en empires grâce à leur vision entrepreneuriale. Cependant, il est notable que des figures comme Isabel dos Santos, autrefois en tête des classements, n’apparaissent plus en raison de controverses juridiques et de gel d’actifs, ce qui reflète la volatilité des fortunes dans certains contextes africains.
Ces femmes ne se contentent pas d’accumuler des richesses ; elles jouent un rôle crucial dans le développement économique et social de leurs pays à travers des initiatives philanthropiques et des investissements stratégiques. Leur succès démontre que, malgré les défis liés au genre et aux contextes économiques, l’Afrique offre des opportunités significatives pour les femmes entrepreneures.
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