Togo : un cri du cœur face à l’oppression et un appel vibrant à l’unité nationale

Togo un cri du cœur face à l’oppression et un appel vibrant à l’unité nationale
Credit Photo: Lacroix.com

Vendredi dernier à Hanoukopé, dans la commune du Golfe 4 à Lomé, un événement marquant a mobilisé l’attention des citoyens engagés dans la lutte pour la démocratie au Togo. Jean-Pierre Fabre, président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), a tenu un discours passionné devant ses militants, mettant à l’honneur une force souvent sous-estimée : la diaspora togolaise et sa jeunesse connectée.

Depuis plusieurs semaines, des voix s’élèvent, aussi bien dans les rues de Lomé que sur les réseaux sociaux, pour dénoncer les abus du régime en place. Fabre a salué le courage de ces jeunes, influenceurs, blogueurs et activistes vivant à l’étranger, qui ont lancé des appels à des manifestations pacifiques. Les journées des 6, 26, 27 et 28 juin en sont des exemples marquants, symboles d’une contestation nouvelle, portée par une génération en quête de justice, de liberté et d’avenir.

Selon Fabre, cette jeunesse togolaise, tant sur le territoire qu’à l’extérieur, se dresse aujourd’hui avec une détermination sans faille. « Ils veulent construire un pays où chacun a sa place, où la dignité humaine est respectée », a-t-il souligné, sous les applaudissements nourris d’une foule attentive.

Cependant, le message du président de l’ANC ne s’est pas limité à une célébration de l’élan citoyen. Il a dénoncé fermement la réponse brutale du pouvoir en place. Selon lui, le régime RPT/UNIR a répondu par la répression sanglante : des arrestations arbitraires, des blessés graves, des disparus. Fabre a exigé la libération immédiate de tous les détenus politiques, appelant à une résistance pacifique mais inébranlable face à la terreur.

Dans une posture résolument républicaine, le maire du Golfe 4 s’est également adressé aux forces de sécurité. Il les a invités à se rappeler leur mission première : protéger le peuple, et non le pouvoir. Il les a exhortés à ne pas devenir les instruments de l’arbitraire, mais à incarner l’honneur et le patriotisme en refusant d’ouvrir le feu sur leurs concitoyens.

Jean-Pierre Fabre n’a pas mâché ses mots envers les responsables du régime, les accusant de graves violations des droits humains et de gouverner sans légitimité populaire. « Vous portez la responsabilité de toutes ces violences », a-t-il lancé, rappelant que la volonté du peuple ne peut être étouffée indéfiniment.

Enfin, son discours s’est conclu sur un message personnel à Faure Gnassingbé : « Il est temps d’écouter la jeunesse, le peuple, les cris des rues. Il est temps de partir avec dignité. » Ce message, inspiré d’une citation d’un prélat ivoirien, résonne comme un avertissement face à une colère populaire qui ne faiblit pas.

Alors que des appels à de nouvelles manifestations sont déjà lancés pour le 17 juillet, jour des élections municipales, le climat sociopolitique togolais reste tendu. Le gouvernement, quant à lui, se veut rassurant et affirme avoir pris toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité.

Une chose est sûre : le peuple togolais, notamment sa jeunesse et sa diaspora, semble plus que jamais décidé à faire entendre sa voix.


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