Terrorisme: l’AES s’allie à la CEDEAO

Face à l’aggravation de la menace terroriste dans la région du Sahel, les pays membres de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES) – Burkina Faso, Mali et Niger – multiplient les efforts pour renforcer la sécurité et la stabilité. Jeudi, une rencontre stratégique s’est tenue à Bamako entre les ministres des Affaires étrangères de l’AES et le président de la Commission de la CEDEAO. Cette réunion visait à poser les bases d’un dialogue renforcé sur les enjeux sécuritaires, politiques et économiques partagés.

Cette rencontre intervient dans un contexte tendu, marqué par le retrait officiel des trois pays de la CEDEAO en janvier 2024. Ils reprochent à l’organisation régionale de ne plus répondre à leurs priorités, notamment en matière de lutte contre le terrorisme, et de subir l’influence d’intérêts extérieurs. En réponse, l’AES a vu le jour en juillet 2024, avec pour ambition de reprendre en main la sécurité et le développement dans la région sahélienne.

À Bamako, les deux parties ont adopté un relevé de conclusions ouvrant la voie à de futures négociations. L’objectif : établir un cadre de coopération plus efficace pour faire face à la montée de l’extrémisme violent. Les discussions ont porté sur plusieurs volets, notamment la sécurité, la diplomatie, mais aussi le développement économique et social. Un accent particulier a été mis sur la nécessité de préserver les acquis de l’intégration régionale, comme la libre circulation des personnes et des biens.

L’appel à une coopération renforcée contre le terrorisme a été au cœur des échanges. Les représentants de l’AES et de la CEDEAO ont partagé leur préoccupation quant à la détérioration de la situation sécuritaire et ont affiché leur volonté commune d’unir leurs forces pour rétablir la paix dans la région.

Ces discussions marquent une première étape vers un éventuel rapprochement entre les deux entités, malgré leurs différends récents. Les mois à venir seront décisifs pour définir les contours de cette coopération renouvelée et mettre en place des actions concrètes face à la menace terroriste au Sahel.