Depuis le début de l’année 2025, la bande de Gaza vit une situation dramatique. Alors que la faim frappe de plein fouet plus de deux millions d’habitants, l’accès à l’aide humanitaire reste extrêmement compliqué. Une organisation américaine, la Gaza Humanitarian Foundation (GHF), a été mise en place pour distribuer de la nourriture aux civils palestiniens. Mais de nombreux témoignages jettent aujourd’hui le doute sur la manière dont cette aide est gérée sur le terrain.
D’après des révélations recueillies par l’agence Associated Press, des agents de sécurité américains travaillant pour la GHF auraient utilisé des armes à feu et des grenades sonores contre des Palestiniens affamés. Ces scènes auraient eu lieu à proximité des centres de distribution de l’aide.
Deux anciens contractuels de cette sécurité privée, qui ont parlé sous anonymat, décrivent une situation alarmante. Selon eux, les agents déployés sont souvent peu formés et manquent de supervision. Ils affirment que des tirs réels ont été effectués sans distinction, parfois en direction de civils. Des gaz lacrymogènes auraient aussi été régulièrement utilisés pour disperser les foules venues chercher de quoi manger.
Des vidéos diffusées par AP montrent la violence de certaines scènes. On y voit des Palestiniens bloqués derrière des barrières métalliques, tentant d’accéder à l’aide, tandis que des tirs et des explosions de grenades retentissent. L’ambiance semble tendue et le recours à la force, systématique.
La GHF, enregistrée aux États-Unis dans l’État du Delaware, a été fondée en février 2025. Soutenue par Israël et financée à hauteur de 30 millions de dollars par les États-Unis, cette organisation a été choisie pour gérer la distribution alimentaire à Gaza. Cela fait suite à une longue période pendant laquelle Israël avait bloqué toute aide humanitaire.
Malgré l’arrivée de cette fondation, la situation ne s’est pas améliorée. Les affrontements continuent autour des centres de distribution, avec des bilans humains très lourds. Le ministère de la Santé de Gaza parle de centaines de morts et de blessés ces dernières semaines.
De son côté, l’armée israélienne affirme qu’elle ne tire que pour faire fuir les foules et qu’elle ne vise jamais intentionnellement des civils. La GHF, elle, nie toute faute et assure faire son possible dans un contexte très dangereux.
Mais sur le terrain, la crise s’aggrave. Depuis le début du conflit, plus de 57 000 Palestiniens ont perdu la vie. La population manque de tout, surtout de nourriture. Malgré les promesses d’aide, la famine menace toujours dans la bande de Gaza, toujours sous blocus et frappée par les bombes.
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