La situation au Moyen-Orient continue de se détériorer. Lundi, l’Iran a officiellement revendiqué une attaque au missile contre la base américaine d’Al-Udeid, située au Qatar. Il s’agit de la plus grande base militaire des États-Unis dans la région. Cette opération militaire a été menée en réponse aux frappes américaines récentes qui ont visé plusieurs installations nucléaires iraniennes pendant le week-end.
D’après la télévision iranienne Irib News, cette offensive a été baptisée « Basharat al-Fath », ce qui signifie « l’Annonce de la victoire ». Ce sont les Gardiens de la Révolution islamique, une branche militaire d’élite iranienne, qui ont été chargés de cette mission. Selon les informations diffusées dans les médias qataris, trois missiles auraient atteint leur cible, tandis que trois autres auraient été interceptés par les systèmes de défense antimissile Patriot.
Des images satellites, fournies par la société américaine Planet Labs PBC, montrent que la base d’Al-Udeid abritait une quarantaine d’avions militaires au 5 juin. Cependant, la majorité de ces appareils avaient été déplacés entre le 5 et le 19 juin, quelques jours avant l’attaque. Ce mouvement stratégique soulève des questions sur une éventuelle anticipation de la frappe iranienne.
Par ailleurs, le New York Times rapporte que des responsables iraniens auraient informé à l’avance les autorités qataries pour limiter les pertes humaines. Bien que cette information n’ait pas été confirmée officiellement, trois sources proches du gouvernement iranien confirment que Doha aurait été prévenue. Pourtant, le Qatar a vivement condamné cette action. Le ministre des Affaires étrangères qatarien a dénoncé une « agression iranienne flagrante » et a affirmé que son pays se réservait le droit de répondre.
Ce nouvel épisode met en péril la position de neutralité que le Qatar tente de maintenir dans la région. Le pays partage en effet avec l’Iran l’exploitation du plus grand champ gazier offshore du monde et entretient, en général, des relations diplomatiques relativement stables avec Téhéran.
À la suite de cette attaque, les autorités qataries ont décidé de fermer l’espace aérien national « jusqu’à nouvel ordre ». Plusieurs vols civils ont dû être redirigés vers Bahreïn, provoquant d’importantes perturbations dans le trafic aérien international.
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