Le climat reste tendu au Moyen-Orient. Ce samedi, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a fermement dénoncé les récentes attaques menées par Israël contre les installations nucléaires iraniennes. Face à l’escalade, le diplomate égyptien insiste sur l’importance de préserver le fragile cessez-le-feu en cours entre les deux pays.
Lors d’une conférence de presse tenue au Caire, en présence de la ministre autrichienne des Affaires étrangères, Beate Meinl-Reisinger, M. Abdelatty a déclaré : « Nous mettons tout en œuvre pour maintenir le cessez-le-feu actuel. Il est essentiel de reprendre les discussions entre l’Iran et les États-Unis dans les plus brefs délais. »
Cette déclaration intervient dans un contexte particulièrement tendu. En effet, avant la trêve annoncée mardi dernier, Israël a mené plusieurs frappes ciblées contre des sites iraniens. Selon les autorités israéliennes, ces offensives ont permis d’éliminer une trentaine de commandants iraniens et 11 scientifiques liés au programme nucléaire de Téhéran. Au total, huit installations nucléaires présumées et plus de 720 infrastructures militaires ont été visées.
Du côté iranien, la riposte n’a pas tardé. Téhéran a lancé plus de 550 missiles balistiques vers le territoire israélien. Si la majorité de ces projectiles ont été interceptés, plusieurs ont atteint leurs cibles, causant d’importants dégâts matériels et la mort de 28 personnes.
Le bilan humain de cette flambée de violence est lourd. D’après un groupe de défense des droits humains basé à Washington, plus de 1 000 personnes ont trouvé la mort depuis le début des affrontements, dont au moins 417 civils.
Face à cette crise, l’Égypte semble jouer un rôle de médiateur en appelant à la retenue. Le pays tente de réunir les conditions nécessaires pour relancer les discussions diplomatiques. L’objectif ? Éviter que le conflit ne s’étende davantage et menace la stabilité de toute la région.
Cette démarche s’inscrit dans une volonté plus large de préserver la paix et de rétablir le dialogue. Pour Le Caire, il est impératif que les deux parties, ainsi que leurs alliés, privilégient la voie diplomatique.
Alors que le cessez-le-feu tient encore bon, même s’il reste fragile, les regards sont désormais tournés vers les prochaines étapes. La communauté internationale espère que cette trêve sera le point de départ d’une désescalade durable entre Israël et l’Iran.