En Tanzanie, l’atmosphère reste très tendue après les récentes élections. Depuis deux jours, de nombreux citoyens manifestent dans les rues pour dénoncer un scrutin jugé injuste. Selon plusieurs organisations internationales, dont Amnesty International, deux personnes auraient perdu la vie durant ces événements, ce qui a encore renforcé la colère et l’inquiétude dans le pays.
Dès le début des manifestations, le gouvernement a réagi fermement. L’accès à Internet a été coupé, un couvre-feu a été instauré et l’armée a été déployée dans plusieurs grandes villes. Les autorités cherchent clairement à éviter une escalade, mais ces mesures strictes ont également suscité d’autres critiques.
Le parti au pouvoir, le Chama Cha Mapinduzi (CCM), dirige le pays depuis l’indépendance en 1961. Lors de cette élection, plusieurs candidats de l’opposition ont été empêchés de se présenter. La présidente sortante, Samia Suluhu Hassan, faisait face à seize candidats issus de petits partis, très peu visibles lors de la campagne. Les premiers résultats annoncés sur la télévision nationale la donnent largement en tête, avec plus de 96 % des voix dans les premières circonscriptions dépouillées.
Des députés européens ont réagi en affirmant que ce scrutin n’était “ni libre ni équitable”. Sur le terrain, plusieurs incidents ont été signalés : des bus et des bâtiments publics incendiés, des postes de police attaqués et des routes bloquées. À Dar es Salaam, capitale économique, l’activité a ralenti et les autorités ont même demandé aux employés publics de rester chez eux.
Amnesty International demande désormais une enquête sur l’usage de la force par la police. De nombreux citoyens espèrent que la situation va se calmer rapidement, mais pour l’instant, l’avenir politique du pays reste incertain.
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