L’ancien ministre mauritanien de l’Economie, Sidi Ould Tah, a été nommé président de la Banque africaine de développement (BAD) jeudi et succédera au Nigérian Akinwumi Adesina à la tête de l’institution, qui devra faire face à la fin du soutien financier américain.
Tah a obtenu 76,18 % des voix au troisième tour de l’élection, contre 20,26 % pour Samuel Munzele Maimbo en Zambie, selon les résultats officiels.
La BAD a été fondée en 1964 et compte 81 pays membres, dont 54 en Afrique. C’est l’une des principales banques multilatérales de développement au monde.
Ses ressources proviennent principalement des souscriptions des pays membres, des prêts obtenus sur les marchés internationaux, ainsi que des remboursements de prêts et des revenus.
Pour remporter l’élection, le candidat devait obtenir une double majorité : celle de l’ensemble des pays membres et celle des pays africains.
Tah prendra le relais à un moment décisif pour la banque, qui devra faire face aux soubresauts de l’économie internationale suite aux annonces de tarifs douaniers par le président américain Donald Trump.
En plus des droits de douane, certaines décisions affectent directement la BAD, comme la volonté des États-Unis d’annuler leur contribution de 500 millions de dollars au fonds de la banque.
Cinq candidats se sont présentés jeudi à Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire, où l’institution est basée.
Le président Adesina a déclaré mardi qu’au cours des dix dernières années, 565 millions de personnes ont bénéficié de projets de la BAD en Afrique.
La banque a par exemple contribué à la construction de la plus grande station d’épuration des eaux usées d’Afrique, à Gabal el Asfar, en Égypte.
Il a également contribué à la construction d’un pont entre le Sénégal et la Gambie, à l’agrandissement du port de Lomé au Togo et à l’appui de projets d’assainissement au Lesotho et d’accès à l’électricité au Kenya.
Les priorités de la BAD
Fondée en 1964, la BAD qui compte 81 pays membres, dont 54 africains, est l’une des grandes banques multilatérales de développement.
Ses ressources proviennent notamment des souscriptions des pays membres, des emprunts effectués sur les marchés internationaux ainsi que des remboursements et revenus des prêts.
A la tête de ce prestigieux poste d’une institution qui s’est imposée au niveau international, M. Tah devrait mettre à profit ses dix années à la tête d’une autre institution multilatérale, la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea).
Il devrait toutefois rester dans la continuité des « High 5 », les cinq priorités établies par le président sortant: éclairer, nourrir, industrialiser, intégrer et améliorer la qualité de vie des populations.
« Je suis fier de l’héritage que je laisse derrière moi. Nous avons construit une institution financière de classe mondiale qui va continuer à faire progresser la position de l’Afrique dans un environnement mondial qui évolue rapidement », a déclaré M. Adesina, mardi, précisant que 565 millions de personnes en Afrique ont bénéficié de projets de la BAD ces dix dernières années.
La banque a, par exemple, aidé à la construction de la plus grande station d’épuration d’Afrique, à Gabal el Asfar en Egypte, contribué à la réalisation d’un pont entre Sénégal et Gambie, à l’extension du port de Lomé au Togo, ou encore à des projets d’assainissement au Lesotho et d’accès à l’électricité au Kenya.
Pendant les dix ans de gouvernance de l’homme au noeud papillon, le capital souscrit de l’institution a par ailleurs triplé, passant de 93 à 318 milliards de dollars.
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