RDC-Rwanda : vers une paix durable, les réactions officielles rassurent

Le climat en Afrique centrale semble changer. Depuis la signature de l’accord de paix entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, les réactions ne cessent de se multiplier. Cet accord, signé sous la médiation des États-Unis et avec le soutien du Qatar, ouvre une nouvelle voie vers la stabilité dans la région des Grands Lacs.

Ce pacte historique, signé le 27 juin dernier, prévoit plusieurs engagements clairs. Les deux pays promettent de désarmer les groupes armés, de favoriser leur réintégration sous conditions et de mettre en place un mécanisme conjoint pour la sécurité. Ce dernier point est essentiel pour assurer le suivi des actions et renforcer la confiance entre les deux États.

Du côté congolais, les espoirs sont grands. Hippolyte Kingonzila Mfulu, ministre conseiller à la mission permanente de la RDC auprès des Nations unies, a exprimé son optimisme, mais aussi sa vigilance. Il a salué la signature du texte et rappelé que, cette fois, le respect des engagements est crucial.

« Le Rwanda s’est engagé à retirer toutes ses troupes présentes en RDC sans condition. Nous espérons que les États-Unis, garants de cet accord, imposeront enfin des sanctions si cet engagement n’est pas respecté », a déclaré le diplomate congolais.

Ces paroles reflètent les blessures encore vives du passé. Des tensions, des accusations, des conflits ont marqué les relations entre les deux pays pendant des années. Aujourd’hui, la RDC attend des actes concrets et visibles.

De son côté, le Rwanda se montre confiant et ouvert à la collaboration. Martin Ngoga, représentant permanent du Rwanda à l’ONU, a salué l’accord et souligné la volonté de son pays de regarder vers l’avenir.

« La voie vers une paix durable est aujourd’hui plus claire qu’elle ne l’a jamais été. L’accord permet la mise en place d’un mécanisme de coordination conjoint pour superviser les opérations de désarmement et de sécurité », a-t-il expliqué.

Ce mécanisme est un outil stratégique. Il permettra un meilleur contrôle sur le terrain et une communication directe entre les deux gouvernements, évitant ainsi les malentendus ou les blocages.

L’accord comprend aussi un volet sur l’intégration conditionnelle des groupes armés non étatiques, un point souvent négligé dans les précédents traités de paix. Cela donne une chance réelle aux ex-combattants de réintégrer la société civile dans un cadre légal et sécurisé.

Pour de nombreux observateurs, cette signature est porteuse d’espoir. Mais elle reste fragile. La réussite dépendra de l’engagement réel des deux parties à respecter leur parole. La population, elle, attend surtout de pouvoir vivre enfin sans peur, dans une région où règnent la paix et la confiance.

Laisser un commentaire