Les schémas traditionnels ont la vie dure, même dans nos sociétés modernes. Une récente étude de l’Institut national d’études démographiques (Ined), relayée par Curieux, révèle qu’un écart de revenus en faveur de la femme pourrait fragiliser les couples hétérosexuels.
Un risque de séparation plus élevé lorsque la femme gagne plus
Selon les conclusions de trois chercheuses de l’Ined, les couples où la femme perçoit un revenu supérieur à celui de son conjoint affichent un taux de séparation plus élevé. « Les ruptures sont davantage observées lorsque la femme contribue à plus de 50 % des revenus du ménage », explique Giulia Ferrari, coautrice de l’étude.
Un écart de revenus qui accentue le risque de rupture
Le risque de séparation grimpe encore lorsque la femme génère plus de 55 % des revenus du foyer. Dans cette configuration, la probabilité de rupture passe de 11 % à 40 % par rapport aux autres couples, selon les données de l’étude. Ce phénomène s’expliquerait par l’effritement progressif du modèle traditionnel où l’homme assure principalement les besoins financiers de la famille, ce changement de dynamique pouvant générer des tensions au sein du couple.
Vers un changement avec les nouvelles générations ?
Le fait que les femmes disposent d’une indépendance financière plus solide facilite également les séparations, contrairement aux périodes où elles étaient financièrement dépendantes de leur partenaire. Toutefois, les perspectives pourraient évoluer dans les années à venir. L’étude précise en effet que cet impact des écarts de revenus sur la stabilité conjugale tend à diminuer chez les jeunes âgés de 20 à 29 ans, signe d’un changement de mentalité au sein des nouvelles générations.
