L’ancien chef d’État de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, fait l’objet d’un procès par contumace devant un tribunal militaire situé dans le quartier de Gombe, à Kinshasa. Ce procès, qui suscite une forte attention médiatique, intervient dans un climat politique particulièrement instable en RDC.
Les chefs d’accusation contre Joseph Kabila
Joseph Kabila est accusé de crimes graves, notamment :
Meurtre ;
Torture ;
Viol ;
Tentative de coup d’État.
Ces accusations sont liées à son prétendu soutien au groupe rebelle M23, qui contrôle plusieurs régions de l’est de la RDC. Malgré ses dénégations répétées concernant tout lien avec ce mouvement armé, les soupçons se sont intensifiés après son retour remarqué dans des zones sous influence rebelle en mai 2025.
Levée de l’immunité et poursuites judiciaires
Après 18 années à la tête de la RDC, Joseph Kabila avait cédé le pouvoir à Félix Tshisekedi en 2019. Cependant, son statut de sénateur à vie, qui lui conférait une immunité, a été révoqué récemment par les autorités congolaises. Cette décision a permis l’ouverture de poursuites judiciaires contre lui, marquant un tournant dans cette affaire.
Une relation politique tendue
Les relations entre Kabila et Tshisekedi, initialement marquées par un accord de coalition, se sont dégradées dès 2020 après la rupture de cette alliance. Cette fracture a exacerbé les tensions politiques dans le pays, rendant ce procès encore plus symbolique.
Situation actuelle et perspectives
Résidant actuellement en Afrique du Sud, Joseph Kabila n’a pas encore commenté officiellement les procédures en cours. Le tribunal militaire a reporté la prochaine audience au 31 juillet 2025, laissant planer l’incertitude sur l’issue de cette affaire.
Ce procès, au cœur des enjeux politiques congolais, continue de captiver l’attention tant au niveau national qu’international, alors que la RDC cherche à stabiliser sa situation sécuritaire et politique.
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