Présidentielle 2025 au Cameroun : la bataille pour Etoudi est lancée

Le compte à rebours est enclenché. Depuis le lundi 14 juillet, la Commission électorale camerounaise, ÉléCam, a officiellement ouvert la période de dépôt des candidatures pour l’élection présidentielle prévue en octobre 2025. Mais c’est le jeudi 17 juillet que le paysage politique a véritablement commencé à s’animer, avec les premières annonces fortes.

C’est ce jour-là que le président sortant Paul Biya, au pouvoir depuis plus de 40 ans, a fait déposer son dossier de candidature par son représentant, Jean Nkuete. Ce dernier, également secrétaire général du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), s’est montré confiant : « Le peuple camerounais est assez mature pour juger par lui-même ce qui a été accompli et ce qu’il reste à faire ».

Dans la foulée, d’autres figures politiques ont emboîté le pas. Cabral Libii, jeune leader dynamique du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN), a officiellement soumis son dossier. À Bamenda, bastion anglophone du Nord-Ouest, Joshua Osih, président du Social Democratic Front (SDF), a fait de même, soulignant l’attachement de son parti à cette région longtemps marginalisée : « Notre combat est enraciné ici, c’est notre maison politique », a-t-il déclaré.

La journée du vendredi a marqué un tournant avec une cascade de candidatures enregistrées au siège d’ÉléCam à Yaoundé. Parmi les dossiers notables, celui de Bello Bouba Maigari, actuel ministre et vétéran politique, qui se présente au nom de l’Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès (UNDP). À ses côtés, d’autres personnalités se sont démarquées : Issa Tchiroma Bakary, ancien ministre de la Communication, a choisi de rompre avec le gouvernement pour se lancer dans la course, tandis que Tomaïno Ndam Njoya de l’Union Démocratique du Cameroun (UDC) et Léon Théiller Onana, un dissident du RDPC, ont également officialisé leurs ambitions.

La scène politique camerounaise s’ouvre aussi aux femmes. Patricia Ndam Ndoya, candidate de l’Union des Populations du Cameroun (UPC), veut porter la voix féminine dans ce scrutin historique. « Il est temps que les femmes prennent toute leur place dans la construction d’un Cameroun de paix, de justice et de vérité », a-t-elle plaidé.

Mais la candidature la plus scrutée reste celle de Maurice Kamto, chef du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), principal adversaire du pouvoir actuel. Sa candidature, annoncée ce vendredi avec le soutien inattendu du Manidem d’Anicet Ekane, a créé la surprise. Une conférence de presse est prévue ce samedi pour présenter les grandes lignes de son programme.

À quelques mois de l’échéance, la dynamique électorale s’accélère. Le décor d’une bataille politique intense est planté. Les Camerounais s’apprêtent à vivre une campagne présidentielle aussi imprévisible que décisive pour l’avenir du pays.


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