Nucléaire iranien : L’Iran prêt à discuter avec les États-Unis, mais sous une condition cruciale

Nucléaire iranien L’Iran prêt à discuter avec les États-Unis, mais sous une condition cruciale
Credit Photo: lemonde.fr

Dans un climat mondial toujours plus tendu, l’Iran a récemment lancé un message fort à l’adresse des États-Unis. Samedi, le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré que son pays était disposé à reprendre les discussions sur le programme nucléaire, mais à une seule condition : la fin des attaques contre son territoire.

« L’Iran est ouvert au dialogue, mais pas à n’importe quel prix », a précisé Abbas Araghchi, l’un des diplomates clés du dossier nucléaire. Selon lui, la priorité absolue de Téhéran reste la sécurité nationale. Avant toute reprise des négociations avec Washington, l’Iran exige des garanties fermes : pas de frappes militaires, pas d’opérations clandestines, et surtout, une reconnaissance claire de son droit à la souveraineté.

Depuis plusieurs mois, la coopération entre l’Iran et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a été ralentie, voire suspendue, suite à des frappes aériennes attribuées aux États-Unis et à Israël. Ces attaques auraient gravement endommagé certaines installations nucléaires iraniennes. Le président Masoud Pezeshkian a même révélé que les dégâts étaient tels que certains sites restaient toujours inaccessibles.

Autre tournant : désormais, toute demande de l’AIEA sera étudiée « au cas par cas ». Le Conseil suprême de sécurité nationale d’Iran prendra seul les décisions concernant la coopération avec les inspecteurs de l’ONU. Ces visites ne pourront avoir lieu que si elles tiennent compte des préoccupations sécuritaires du pays et garantissent également la sécurité des agents de l’AIEA eux-mêmes.

« Il ne s’agit pas de refuser la transparence, mais de préserver notre souveraineté », a expliqué Araghchi. Il a également souligné le danger réel que représentent les matériaux radioactifs non sécurisés et les munitions non explosées, vestiges des dernières attaques.

Un autre point de friction demeure : l’enrichissement de l’uranium sur le sol iranien. Alors que les États-Unis, sous l’administration Trump, ont exigé l’arrêt total de cette activité, l’Iran insiste pour continuer. Téhéran affirme qu’il ne s’agit pas d’un programme militaire, mais d’un droit légitime à l’énergie nucléaire civile.

Pour rappel, les services de renseignement américains et l’AIEA estiment que l’Iran n’a pas de programme d’armement nucléaire actif depuis 2003. Toutefois, l’enrichissement de l’uranium jusqu’à 60 %, comme le fait actuellement l’Iran, reste un sujet sensible. En effet, ce niveau est proche des 90 % nécessaires à la fabrication d’une arme nucléaire.

En somme, l’Iran tend la main à la négociation, mais reste sur ses gardes. Si les États-Unis souhaitent réellement rouvrir le dialogue, ils devront faire preuve de transparence et de respect envers la souveraineté iranienne.

Le monde retient son souffle. Une reprise des discussions pourrait ramener un peu de calme au Moyen-Orient et réduire les risques d’un affrontement militaire majeur. Mais tout dépendra désormais de la capacité des deux puissances à faire un pas l’une vers l’autre.


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