Une nouvelle page s’ouvre à la Banque africaine d’import-export (Afreximbank). En septembre prochain, George Elombi, juriste camerounais de renom, prendra officiellement les commandes de cette institution panafricaine, succédant ainsi au professeur Benedict Oramah, dont le mandat de dix ans s’achève. Cette décision stratégique a été prise lors des 32e Assemblées annuelles d’Afreximbank, tenues à Abuja, au Nigeria, du 25 au 28 juin 2025.

Le choix de George Elombi n’est pas une surprise. Il incarne une volonté de continuité. Membre de la maison depuis 1996, il connaît parfaitement le fonctionnement de la banque. Il a démarré comme simple juriste, avant d’occuper plusieurs postes à responsabilité, jusqu’à devenir vice-président exécutif chargé de la gouvernance et des affaires juridiques.

Son parcours à Afreximbank est impressionnant : juriste principal, directeur juridique, secrétaire exécutif… Pendant près de 30 ans, il a accompagné la banque dans ses grandes transformations. Avant cela, il enseignait le droit à l’Université de Hull, au Royaume-Uni, après avoir obtenu un doctorat à la London School of Economics.

George Elombi n’est pas seulement un technicien du droit. C’est aussi un visionnaire. Il a notamment dirigé la réponse de la banque face à la pandémie de la Covid-19, mobilisant plus de 2 milliards de dollars pour l’achat et la distribution de vaccins en Afrique et dans les Caraïbes. Sous sa direction, Afreximbank a également levé 3,6 milliards de dollars de capitaux propres au premier trimestre 2025.

Dans son discours d’acceptation, il a réaffirmé son attachement à la mission de la banque : soutenir l’industrialisation de l’Afrique et redonner aux Africains leur dignité économique. Il voit Afreximbank comme un moteur clé du développement continental et s’engage à poursuivre les efforts déjà entamés, tout en consolidant les acquis.

Sa nomination est le fruit d’un processus rigoureux lancé en janvier 2025. Après un appel international à candidatures, les meilleurs profils ont été sélectionnés par un cabinet de recrutement avant d’être soumis au Conseil d’administration. C’est ainsi que George Elombi a été recommandé, puis approuvé par les actionnaires.

La transition à la tête d’Afreximbank s’inscrit dans une tradition bien établie. Depuis sa création en 1993, la banque a toujours su gérer ses successions en douceur. De Christopher Edordu à Jean-Louis Ekra, puis à Benedict Oramah, chaque président a su faire progresser la mission de l’institution.

Pour les années à venir, George Elombi aura la lourde tâche de poursuivre les nombreux projets en cours. Il devra maintenir un équilibre entre innovation, gestion des risques et rentabilité. Son objectif est clair : faire d’Afreximbank une institution financière d’envergure mondiale, capable de peser dans les grandes décisions économiques du continent.

Son profil, à la fois intellectuel et engagé, rassure de nombreux partenaires. Il souhaite continuer à bâtir une banque forte, stable, capable de soutenir les États africains et leurs ambitions économiques. Il se fixe comme cap de porter la valeur de la banque à 250 milliards de dollars dans les dix prochaines années.

George Elombi incarne donc un choix de confiance, de compétence et de continuité. Il arrive à un moment stratégique pour Afreximbank, et tous les regards sont désormais tournés vers lui pour écrire ce nouveau chapitre de l’histoire économique africaine.