Depuis quelques années, l’Éthiopie a entrepris un tournant important dans sa gestion économique. Le pays, autrefois très dépendant des prêts étrangers, a réussi à réduire sa dette extérieure de manière impressionnante. Il y a environ six ans, cette dette s’élevait à près de 23 milliards de dollars. Aujourd’hui, elle est estimée à environ 4,5 milliards de dollars. Cette baisse est surtout due au rééchelonnement négocié avec les créanciers internationaux, un pas qui a permis au pays de souffler financièrement.
Désormais, le gouvernement souhaite adopter une nouvelle stratégie : compter davantage sur les ressources internes pour financer son développement. Au lieu de solliciter en permanence des prêts à l’étranger, l’Éthiopie veut mettre en valeur son potentiel local. Cette vision a été défendue avec conviction par le Premier ministre Abiy Ahmed devant le Parlement. Selon lui, renforcer l’économie intérieure permettra au pays de devenir plus autonome et moins vulnérable aux crises financières mondiales.
Les chiffres récents semblent aller dans ce sens. À la mi-octobre, les autorités ont annoncé que les exportations pour l’exercice 2024/2025 ont rapporté environ 8,3 milliards de dollars. Ce résultat dépasse les estimations du Fonds monétaire international, qui prévoyait près de 6,37 milliards de dollars. Cela montre que l’Éthiopie progresse dans ses efforts pour accroître ses revenus en développant ses secteurs productifs.
Par ailleurs, un accord signé en mars 2025 avec les créanciers officiels renforce l’espoir d’une meilleure stabilité économique. Des experts estiment que si ce plan est appliqué jusqu’au bout, le pays pourrait réduire significativement ses risques d’endettement d’ici 2027-2028. En misant sur ses ressources et en poursuivant ses réformes, l’Éthiopie espère ainsi bâtir une croissance durable et protéger son avenir financier.
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