Elon Musk lance propre parti politique : révolution ou coup de bluff ?

Elon Musk lance propre parti politique : révolution ou coup de bluff ?
Credit Photo: DR

Elon Musk, le milliardaire à la tête de Tesla, SpaceX et du réseau social X (anciennement Twitter), a encore frappé fort. Samedi dernier, il a annoncé la création d’un nouveau parti politique : le « Parti de l’Amérique ». Une déclaration faite sur X qui, depuis, enflamme les débats aux États-Unis. Mais derrière cette annonce choc, plusieurs zones d’ombre soulèvent des questions : ce parti est-il réel ? Quel impact pourrait-il avoir ? Que cherche vraiment Musk ?

Sur X, Musk a déclaré : « J’ai lancé le Parti de l’Amérique pour vous rendre votre liberté. » Une phrase qui résonne dans un climat politique déjà tendu. Il avait déjà menacé de créer son propre parti si un nouveau projet de loi sur les dépenses publiques passait au Congrès. Un message qui semble mêler engagement citoyen et mécontentement contre la classe politique actuelle.

Mais au-delà des mots, aucun détail concret n’a été fourni. Aucune déclaration officielle n’a encore été déposée auprès de la Commission électorale fédérale (FEC). Et ses équipes, y compris son comité d’action politique America PAC, sont restées silencieuses. Alors, info ou intox ?

Fait surprenant : quelques heures après l’annonce de Musk, plusieurs partis politiques avec des noms proches de « America Party », « DOGE » ou même « X Party » ont été enregistrés dans la base de données de la FEC. Certains mentionnaient Elon Musk ou des collaborateurs proches, comme Vaibhav Taneja, le directeur financier de Tesla.

Mais en y regardant de plus près, ces enregistrements semblent suspects : adresses e-mail anonymes, contacts farfelus, adresses fictives… Musk a d’ailleurs réagi en affirmant que l’un de ces dépôts était “faux” et avait été signalé.

Cette annonce survient alors que Musk s’est récemment opposé à Donald Trump sur plusieurs sujets, notamment une nouvelle loi fiscale que Musk juge “folle”. Leur désaccord pourrait annoncer une rupture politique plus profonde.

Musk a aussi promis de financer des candidats opposés à ce projet de loi, même au sein du parti républicain. Il a affirmé vouloir soutenir des figures comme Thomas Massie, un élu du Kentucky en conflit avec Trump. L’objectif ? Remettre en cause l’influence actuelle du Parti républicain.

Trump, de son côté, a raillé la démarche de Musk, qualifiant l’idée d’un nouveau parti de “ridicule” et accusant le milliardaire d’“aller droit dans le mur”. Selon lui, les partis alternatifs ne font que semer “le chaos”.

Même si Musk voulait réellement lancer un nouveau parti, le chemin est semé d’embûches. Il faut notamment :

  • Créer un compte bancaire dédié,
  • Nommer un trésorier officiel,
  • Déclarer l’entité à la FEC si elle collecte ou dépense plus de 1 000 dollars,
  • Et surtout… réussir à faire figurer le parti sur les bulletins de vote dans les 50 États, un processus long, complexe et très coûteux.

Elon Musk n’en est pas à son premier coup médiatique. Mais cette fois, les enjeux sont politiques et électoraux. Avec sa fortune colossale et son influence sur les réseaux, il pourrait bousculer l’équilibre des forces… ou simplement nourrir un buzz sans lendemain.

En attendant plus d’informations officielles, une chose est sûre : les prochaines élections s’annoncent explosives, et Musk compte bien jouer un rôle central, que ce soit à travers un nouveau parti ou non.


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