Le 10 mars 2019, un drame aérien a bouleversé des centaines de familles à travers le monde. Ce jour-là, un Boeing 737 Max d’Ethiopian Airlines s’est écrasé seulement six minutes après son décollage d’Addis-Abeba, alors qu’il se dirigeait vers Nairobi, au Kenya. Parmi les 157 victimes, se trouvaient la femme et les trois enfants de Paul Njoroge, un citoyen canadien d’origine kenyane.
Sa famille effectuait un voyage dans son pays natal, pour rendre visite à leurs proches. Ce qui devait être un vol ordinaire s’est transformé en cauchemar. Depuis ce jour, Paul Njoroge vit avec une douleur indescriptible, celle d’avoir tout perdu en quelques instants. Mais après des années de lutte judiciaire, il vient de conclure un accord à l’amiable avec Boeing, le constructeur de l’appareil impliqué dans le crash.
L’accord a été conclu quelques jours avant l’ouverture du procès prévu à Chicago, aux États-Unis. Ce procès aurait pu exposer publiquement les dommages et intérêts que réclamait Paul Njoroge au nom de sa femme et de ses enfants. Selon son avocat, il envisageait de demander plusieurs millions de dollars pour le préjudice subi.
Même si les détails financiers de cet accord restent confidentiels, ce règlement permet à Boeing d’éviter un procès qui aurait pu raviver les critiques sur la gestion de la sécurité de ses avions.
Le crash du Boeing 737 Max a été causé par une défaillance du système MCAS (Manoeuvring Characteristics Augmentation System), un dispositif automatisé censé éviter le décrochage de l’avion. Malheureusement, ce système s’est appuyé sur des données erronées envoyées par un capteur défectueux, poussant l’avion vers le sol à plusieurs reprises, jusqu’au crash fatal.
Boeing a reconnu sa responsabilité dans ce drame. Ce crash est d’autant plus choquant qu’il s’est produit à peine quelques mois après un autre accident similaire impliquant un avion du même modèle en Indonésie (Lion Air), faisant également 189 morts.
Quelques mois après la tragédie, Paul Njoroge a livré un témoignage bouleversant devant le Congrès américain. Il a confié avoir imaginé, encore et encore, les derniers instants de sa famille à bord de cet avion. Le vol n’a duré que six minutes, mais pour ce père, ces six minutes représentent une éternité de douleur.
Au-delà de l’aspect financier, Paul Njoroge a mené un combat pour obtenir justice et honorer la mémoire de ses proches. Son histoire met en lumière les conséquences humaines des erreurs techniques dans l’industrie aéronautique et soulève de sérieuses questions sur la sécurité des vols commerciaux.
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