Une simple publication sur Facebook a changé, en Côte d’Ivoire, à jamais la destinée d’un jeune infirmier stagiaire. Flan Japhet Tokpa, encore en formation, a été condamné à trois ans de prison ferme après un message injurieux qui visait le président de la République. Une affaire qui relance le débat sur le contenu qu’il faudrait mettre en ligne.
Dans un moment de colère, Flan Japhet Tokpa publie sur son profil un message choquant dans lequel il tient tête au président ivoirien. Il aurait écrit : « l’Afrique aurait été sauvée si la mère de Dramane (le surnom du président ivorien) avait avorté sa grossesse ». Ce qui considéré comme un simple post prend une ampleur de grande taille jusqu’à atteindre une dimension inestimable.
Face à la gravité de la situation, les autorités n’ont pas tardé à se mêler. Flan Japhet Tokpa est interpellé par la suite traduit devant la justice. Devant la cour, il fait profil bas et par la suite reconnaitra les faits et tenta même de se justifier. Il déclara qu’il avait publié sous l’effet de la colère et demanda profondément ses faits. Malgré que Tokpa s’excusa et même versa des larmes, le juge reste ferme. Le ministère public a demandé une peine exemplaire : minimum quatre ans de prison ferme.
Finalement, le verdict est tombé. Le tribunal reconnaît Flan Japhet Tokpa coupable d’injure publique à l’encontre du président de la République. Il est condamné à trois ans de prison ferme, conformément aux dispositions du Code pénal ivoirien et de la loi n°2013-451 relative à la lutte contre la cybercriminalité. Ce qui a été un jugement par clémence aurait été pire pour l’accusé vu que certaines charges n’ont pas vu le jour.
Cette situation montre à quel point les posts mis en ligne peuvent avoir des conséquences lourdes sur notre quotidien. En Côte d’Ivoire, la loi est claire : les injures publiques contre les autorités sont passibles de sanctions pénales. Avec l’envol des réseaux sociaux, de plus en plus de citoyens se retrouvent poursuivis pour des propos jugés offensants, même lorsqu’ils mettent en valeur leur liberté d’expression.
Pour de nombreux internautes, cette condamnation soulève beaucoup de questions à savoir : où s’arrête la liberté d’opinion et où commence le délit ? Faut-il renforcer la sensibilisation à la cyberéthique, surtout chez les jeunes ? Cette condamnation de Flan Japhet Tokpa nous enseigne qu’un simple clic peut parfois nous coûter très cher.
Avec la dimension que prend Internet, cette histoire est un signal d’alarme préoccupante pour l’avenir des jeunes. Elle nous rappelle aussi l’importance de bien réfléchir avant de publier. Vu que derrière un écran, il y a aussi des lois, des juges, et même, une cellule de prison qui peuvent nous rappeler à l’ordre.
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