Afrique: De jeunes entrepreneurs construisent le pont de la coopération sino-africaine

La deuxième édition de l’exposition économique et commerciale Chine-Afrique s’est tenue à Changsha et a pris fin dimanche dernier. Mais son impact continue de résonner. Des jeunes entrepreneurs africains y ont vu une belle opportunité pour renforcer les liens entre leurs pays et la Chine, avec des projets concrets à la clé.

Parmi eux, Khalifa A. Sy Diop, originaire du Mali, joue un rôle de premier plan. Directeur du Mali Business Center, il s’est rendu à l’Institut de planification et de conception urbaine d’Hunan pour présenter les nombreuses possibilités d’investissement dans son pays. Pour lui, il ne s’agit pas seulement de réussir en tant qu’individu. Il veut que ses actions profitent à toute une génération. « Même si une entreprise est petite, elle peut faire une vraie différence. Je veux continuer à construire des projets utiles entre le Hunan et l’Afrique », a-t-il déclaré avec passion.

Khalifa n’en est pas à son premier pas. Il a contribué à établir un lien officiel entre Changsha et Sikasso, une ville du Mali. En juin 2024, le Centre d’affaires du Mali a été inauguré en Chine. Aujourd’hui, il aide les entreprises chinoises à s’installer en Afrique tout en accompagnant de jeunes Africains dans leurs projets d’entrepreneuriat.

Un autre exemple inspirant est celui d’Odjo Rachald, un jeune entrepreneur béninois. Après ses études, il a obtenu un visa spécial pour créer son entreprise en Chine. Grâce à ce programme, il a pu fonder sa société dans le centre international d’entrepreneuriat des jeunes situé dans la zone de libre-échange de Hunan.

Odjo se dit reconnaissant pour ces facilités. « Ce visa m’a tout débloqué. Ici à Changsha, c’est plus facile de lancer un projet. Je recommande cette ville à tout étranger qui veut faire du commerce en Chine », dit-il. Son entreprise est un vrai pont entre les deux continents : elle exporte des machines, du matériel informatique et des équipements solaires vers l’Afrique, tout en important des produits africains comme les noix de cajou, l’huile de palme ou encore le café haut de gamme vers la Chine.

Ces jeunes entrepreneurs ne sont pas seuls. Aboubacar Garba Konte, qui dirige un incubateur malien au sein de la China-Africa Youth Innovation and Entrepreneurship Base, a lui aussi contribué à des projets d’envergure. Il explique que la coopération entre la Chine et l’Afrique est prometteuse. « La Chine a besoin de l’Afrique, et l’Afrique a besoin de la Chine. Ensemble, nous pouvons avancer », dit-il.

Deux contrats majeurs ont été signés dans les domaines de l’énergie solaire et des drones agricoles. L’objectif est clair : partager les savoirs, favoriser la technologie, et impliquer davantage de jeunes des deux continents.

En tout, cette exposition a permis de conclure des accords préliminaires dans plusieurs secteurs clés, pour un montant de plus de 11 milliards de dollars. La santé, les infrastructures, l’agriculture et l’énergie sont au cœur de ces engagements qui dessinent un avenir de coopération gagnant-gagnant entre la Chine et l’Afrique.

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